Où en est-on de la logistique 4.0 ?

Où en est-on de la logistique 4.0 ?

La logistique 4.0 fait parler d'elle !

La course à la performance et à la compétitivité est constante et bien sûr indispensable. La filière logistique se distingue particulièrement par ses innovations et sa forte adaptabilité.

Depuis le temps qu’on entend parler de l’industrie et de la logistique 4.0, il nous a semblé intéressant de faire un état des lieux. Alors, quelles avancées tiennent encore de la science-fiction ? Et au contraire, quelles sont ces innovations déjà bien ancrées dans notre quotidien ?

Logistique 4.0 : de quoi parle-t-on ?

On le sait, on a d’abord parlé d’industrie 4.0 en référence aux trois premières révolutions industrielles dues respectivement à la vapeur, l’électricité et à l’automatisation. La quatrième révolution étant donc numérique. La smart production (organisation de la production via les outils numériques) marque effectivement un nouveau tournant majeur dans l’industrie.

Mais quel rapport avec la logistique ? Nous le savons, notre secteur d’activité est un “intersecteur”, intimement lié au transport et à l’industrie. La transformation de l’un entraîne nécessairement l’adaptation de l’autre. Sans parler de l’appétence des logisticiens pour l’innovation technologique qui fait de la supply chain un formidable terrain d’expérimentation.

Interconnectée à la fonction productive notamment, la logistique en adopte donc les nouveaux modes de fonctionnement en vue de la réduction des délais de production et de livraison. A l’heure de la quatrième révolution industrielle, cela ne peut se faire sans avoir recours à une digitalisation massive tout au long de la supply chain. La mise en réseau des données (cloud computing), l’IOT, le recours à la Blockchain sont autant de nouveaux usages qui font entrer la logistique dans l’ère numérique.

Industrie, logistique et transport doivent évoluer de concert

Notre secteur d’activité est, par définition, intimement lié aux différentes industries et modes de transport. La supply chain ne peut envisager sa révolution numérique si le reste ne suit pas. D’ailleurs, c’est bien l’industrie qui a donné l’impulsion de cette ère 4.0. 

Filière soeur, le transport n’est pas en reste dans cette mutation globale de nos métiers. A tel point que l’on parle également de transport 4.0. Ce sont en particulier les processus de gestion des transports qui sont entièrement numérisés et qui connaissent de profondes évolutions. Si les véhicules sans conducteur ne sont pas encore sur nos routes (et nous ne sommes a priori pas encore prêts à les accepter), les transporteurs ont tout de suite accueilli cette transformation digitale dans leurs process. 

Industrie, logistique et transport sont donc sur la même longueur d’onde. C’est bien cette alliance qui donne tout son potentiel à la transformation que nous expérimentons. En effet, dans la mesure où tous les acteurs sont dans la même optique d’innovation et de digitalisation des process et utilisent des technologies compatibles, il est possible de penser  le déploiement d’un outil digital depuis le sourcing jusqu’à la livraison au client final. 

L’impact n’est clairement pas le même lorsque toute la chaîne adopte les mêmes leviers de transformation. A la clé, simplification, fiabilité et surtout partage des données entre différentes organisations. A l’heure où la production d’une seule et même marchandise nécessite l’intervention d’entreprises situées aux quatre coins du globe, nous avons tout intérêt à appuyer notre coopération sur le numérique.

Le numérique s’invite dans la supply chain

Comment cette logistique 4.0 impacte aujourd’hui nos métiers ?

  • Communication entre l’homme et la machine : que ce soit pour géolocaliser un article ou plus globalement optimiser la préparation de commandes (rapidité, fiabilité et conditions de travail du préparateur). La sécurité des logisticiens est aussi un des enjeux avec par exemple la signalisation de l’arrivée d’un chariot aux piétons sur site. Ce sont là des usages déjà bien familiers. Nous pourrions ajouter d’autres exemples comme la maintenance prédictive, la gestion des stocks avec alerte de seuil etc.
  • Communication entre les organisations : transmission en direct des ordres, suivi des chargements en temps réel. L’accès aux données est partagé et permet un pilotage plus agile. L’exemple le plus abouti, mais aussi le plus “impersonnel” étant la blockchain.
  • Communication entre les machines, pour une automatisation complète de certains process. La robotique logistique est en plein essor : des cobots, qui assistent plus qu’ils ne remplacent les logisticiens, aux systèmes automatisés le panel est large. Robot logistique : comment transforme t-il la supply chain au quotidien ?
  • Et plus globalement, communication entre les organisations, les hommes et les machines perçus comme un ensemble.

Qu’elle soit connectée ou non, l’objectif de la logistique reste inchangé : optimiser la chaîne d’approvisionnement et de livraison. Le recours au numérique permet une meilleure coordination entre les systèmes (homme, machine, organisation).

Rêvons un peu 

Les dépôts de brevets d’amazon sont un bon indicateur de ce que pourrait être le futur de la logistique urbaine : drones, entrepôts souterrains voire sous-marins, toutes les pistes sont envisagées pour désengorger les centres-villes et se rapprocher du client final. ACCELIIS vous conseille de pousser la curiosité jusqu’à consulter quelques-uns de ces projets. Ça vaut le détour !

En plus de piloter une flotte autonome de drones livreurs, l’intelligence artificielle (machine learning) pourrait bien devenir une des composantes communes du pilotage de nos entreprises. Elle permet d’affiner les prévisions et donc d’ajuster la production et le stockage en fonction de la demande à venir. De manière générale, c’est bien l’analyse des données qui pourrait être révolutionnée par l’intégration de l’I.A. dans la supply chain. 

D’ailleurs, l’intelligence artificielle est déjà employée en logistique notamment par DHL et Engie. 

La traçabilité est la base de la logistique 4.0

ACCELIIS possède une expertise incontestable en traçabilité logistique et agroalimentaire. Quand elle n’est pas à l’origine de systèmes automatisés innovants, notre équipe effectue une veille constante en matière de nouvelles technologies d’identification automatique, de tracking et de tracing.

Pour qui veut prendre le virage de la logistique 4.0 aujourd’hui, mettre en place un système de traçabilité (tracing/tracking) fiable et automatisé est indispensable. En effet, cette transformation numérique de nos organisations nécessite de localiser et de suivre en permanence les productions, dans leurs différents états. La traçabilité est donc au cœur de la plupart des innovations de cette supply chain du futur. Elle est même la condition sine qua non de ce passage au numérique. 

ACCELIIS vous accompagne dans la réalisation de vos projets de traçabilité logistique et agroalimentaire. 

Vous souhaitez en savoir plus sur la traçabilité à l’ère de la logistique 4.0. ? Consultez nos derniers articles :

L’IoT révolutionne la logistique !

Logistique et agroalimentaire : la Blockchain change la donne !

Les beacons se distinguent en logistique

Prendre le tournant de la logistique 4.0 

Tout cela peut paraître un peu délirant par rapport au quotidien de l’entrepôt. Les opérations de manutention sont parfois bien éloignées de cette conception futuriste de nos métiers. Pour la plupart d’entre les logisticiens, point de robots pour assister les préparateurs de commande ou d’I.A. pour aider les directions logistiques à affiner leurs prévisions.

Il existe en effet aujourd’hui un écart très important entre les organisations qui déploient en avant première les dernières innovations et celles qui n’ont pas encore un pied dans ce futur 4.0 et ne s’en portent pas plus mal pour autant. 

Mais pour combien de temps ?

Dans le plan d’action du CILOG une part importante des fonds alloués va à la formation des logisticiens, qu’ils soient futurs talents ou déjà expérimentés. C’est notamment par ce biais que la transformation pourra avoir lieu. En parallèle des actions de formation, le recours à un système de traçabilité automatisé, de logiciels type WM,TMS, ERP et autres FPS permet aux organisations de rester compétitives sur le long terme. 

Nul besoin donc de déployer une armada de cobots dès demain !

La logistique 4.0 est déjà une réalité !

Entre les outils déjà largement répandus dans notre quotidien professionnel et ceux en cours de développement, nous en sommes déjà aux prémices de cette logistique 4.0, si ce n’est plus.

En effet, la crise de la Covid-19 a provoqué une accélération notable de la digitalisation des process ! Nombreux sont les secteurs à estimer qu’ils ont réalisé en quelques mois des conversions initialement planifiées sur plusieurs années. 

C’est assurément un point positif, même si l’impact écologique d’une migration massive vers les outils numériques n’est pas anodin. Il s’agit là d’un point essentiel, à concilier avec la recherche de la performance. Nous avons déjà abordé ce sujet dans notre article précédent : Quelle relance pour la logistique ?. Là est peut-être le véritable défi des logisticiens pour les décennies à venir…

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